L'arrondissement mettra en place un plan d'action musclé
L'arrondissement de Lachine n'en peut plus des propriétaires négligents, désordonnés, traîneux et malpropres; c'est pourquoi les élus se penchent actuellement sur l'élaboration d'un plan d'action que l'on veut «concret, efficace et musclé».
Depuis des années, - quatre ans (depuis 2010) dans un cas particulier et ciblé sur la 18e Avenue -, des plaintes du voisinage s'accumulent relativement à des cours arrière et des balcons avant de résidences privées, laissés dans un état de désordre et de délabrement, où les objets et détritus s'accumulent.
Dans certains cas, les fenêtres des maisons sont bloquées par des toiles ou des pièces de bois contreplaqué. Il y a un peu de tout sur les balcons et dans les cours: des vieilles voitures, des meubles, des échelles, des tuyaux d’arrosage, des barbecues rouillés, etc.
Plaintes, avis, avertissements
Évidemment, les autorités lachinoises, par le biais des services concernés (Travaux publics, Aménagement et urbanisme), ont averti à plusieurs reprises les propriétaires fautifs, souvent récalcitrants, «de faire du ménage»; mais dans la plupart de cas, - et il y en a plus d'un -, la situation ne s'améliore pas.
Des plaintes pour insalubrité, des avis d'infraction pour dépôts illégaux de déchets et même des demandes pour inspecter l’intérieur des maisons ont été acheminés par l'arrondissement à plusieurs propriétaires visés, souvent à la suite d'informations fournies par des voisins et des citoyens aux aguets, parmi lesquels certains n'ont pas hésité à interpeller le maire de l’arrondissement, Claude Dauphin, découragés du délabrement.
Dossier complexe et délicat
«Il s'agit d'un dossier complexe et délicat, avoue Denis Gaumond, attaché politique du maire de Lachine, Claude Dauphin. Les règlements municipaux actuels sur les nuisances et le ramassage des déchets sont difficiles à interpréter à ce sujet. C'est pourquoi l’arrondissement de Lachine veut réviser de fond en comble son règlement sur les déchets et la salubrité».
«Il y a déjà eu plusieurs interventions de la part de l'arrondissement, affirme M. Gaumond, mais jusqu'où peut-on aller dans notre action?, quelles sont les limites de notre pouvoir?, quelles sont les ramifications légales?, se demande-t-il.
L'arrondissement de Lachine veut avoir «l'heure juste» dans sa démarche, dans son suivi de «cette problématique». Il n'est pas impossible que le service Sécurité incendie de Montréal (SIM), le Contentieux de la Ville de Montréal et la Cour municipale soient appelés comme intervenants dans ce dossier.
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