Stephen Harper n'avait pas grande chose à dire sur le massacre au Connecticut l'autre jour.
Ça se comprend. Il est bien mal placé pour parler.
Pas d'autre premier ministre a fait autant pour abolir le contrôle des armes à feu au Canada.
Son chef d'œuvre - Il a dépensé des millions pour détruire un registre des armes à feu qui était en place depuis des décennies et que la police voulait conserver. On disait que c'était un des meilleurs registres de police au monde.
Le travail en sourdine de Harper en faveur de la propagation des armes à feu est peu connu même aujourd'hui.
Son fameux Comité consultatif sur les armes à feu est toujours en place, composé des amateurs du tir et des Shooting clubs qui lui suggèrent quoi faire.
Ça ne finit pas là. L'autre jour, à la sourdine, sans même faire adopter une loi, ni même en discuter au parlement, Harper et son conseil des ministres a émis un décret qu'à partir du 14 décembre tous les quincailleries et les autres magasins qui vendent des armes, n'auront plus à tenir un registre des noms et adresses de ceux qui ont acheté des fusils chez eux.
C'était le dernier vestige d'un système de contrôle des armes à feu qui remonte à des décennies.
Donc plus de registre des armes chez la police, plus de registre chez les vendeurs d'armes. Juste comme dans le temps du Wild West.