Stephen Harper a fait changer une déclaration des pays du G-8 en faveur du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’Israël, et à l’encontre du président Barack Obama sur la paix au Moyen-Orient.
C’est arrivé cette semaine lors d’une réunion à huis clos à Deauville, en France.
Les autres leaders voulaient émettre une déclaration appuyant celle de Barack Obama cette semaine à Washington.
Harper était le seul leader à prendre une position à l’encontre du président américain.
Les diplomates présents ont dit plus tard que c’était pour plaire à Harper que les autres leaders ont omis toute mention d’un retour éventuel aux frontières qui existaient entre Israël et la Palestine avant la Guerre des Six Jours en 1967.
Au cours de la guerre en 1967, Israël s’est emparé de la Cisjordanie et de la bande de Gaza qui faisaient partie avant cette date de la Jordanie et l'Égypte.
C’est la première victoire de Harper en diplomatie internationale depuis que le Canada a perdu son siège au Conseil de sécurité l’année dernière, à la grande honte des Canadiens.
La victoire diplomatique de Harper cette semaine a plu grandement à Netanyahu et possiblement beaucoup moins au président américain.
Le gouvernement Netanyahu tient mordicus à conserver le territoire qu’Israël a gagné en 1967. Depuis, Israël a permis plusieurs constructions d’habitations israéliennes sur le territoire capturé.
Obama avait pris soins de dire qu’il devrait y avoir la possibilité également d’échanges de terrains entre Israël et la Palestine dans les alentours des frontières en question.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, Harper a toujours adopté une position résolument pro-israélienne dans toutes discussions sur le Moyen-Orient, au grand désespoir des Palestiniens et de certains groupes arabes et musulmans au Canada.
« Les Canadiens sont vraiment très catégoriques, même si Obama fait expressément référence aux frontières de 1967 dans son discours la semaine dernière », a dit un diplomate européen à l’agence de nouvelles Reuter.
La prise de position de Harper à la réunion du G-8 est venue au grand plaisir de la population juive du Canada, qui autrefois était habituée à voir le Canada prendre une position plus objective dans les discussions sur le Moyen-Orient.
L'appui constant de Harper pour l’Israël peu importe la question, est souvent citée par des diplomates comme une des raisons que le Canada n'a pas conservé son siège au Conseil de sécurité des Nations Unies.